Ebook 1929 jours: Le deuil de guerre au XXIe siècle
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1929 jours: Le deuil de guerre au XXIe siècle
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Détails sur le produit
Broché: 384 pages
Editeur : Les Belles Lettres (18 octobre 2016)
Langue : Français
ISBN-10: 2251446079
ISBN-13: 978-2251446073
Dimensions du produit:
15 x 21,4 cm
Moyenne des commentaires client :
4.8 étoiles sur 5
18 commentaires client
Classement des meilleures ventes d'Amazon:
241.870 en Livres (Voir les 100 premiers en Livres)
Je ne vais pas en rajouter. Tout a été dit plus haut et mieux que moi concernant ces magnifique témoignages poignants.Je ne peux qu'y souscrire.Merci Monsieur Nicolas MINGASSON de nous avoir permis de toucher du doigt ce que nous ne "voyons" malheureusement que de loin lors des JT ou des "Obsèques Nationales" de ces soldats courageux !Sans oublier leur famille.
Un livre essentiel pour comprendre ce que signifie l'engagement militaire aujourd'hui, tant pour les hommes et les femmes qui choisissent de rejoignent l'armée que pour leurs familles. Des témoignages sans concession, idéologie ou langue de bois. Un ouvrage aussi Important qu'incontournable pour tenter de comprendre la guerre dans sa vérité la plus honnête. Bref, un livre important.
Diffusion auprès d'amis . Un livre témoin d'une realite souvent ignorée voire cachée
Pour ceux et celles qui ont lu auparavant les livres de Nicolas Mingasson, grand reporteur de guerre, photographe et enfin écrivain, voici un complément qui viendra étayer les témoignages et informations des soldats sur place en Afghanistan.C'est un recueil de témoignages divers et de réflexions émanant des familles, soldats, sous-officiers et officiers, infirmiers, médecins - tout le corpus faisant corps et cœur avec cette grande et terrible entreprise qui est la guerre, une guerre comme toutes les autres. Qui blesse, qui outrage, qui épouvante, qui défigure, qui tue.Mais cette guerre ne se passe pas sur notre territoire. Alors seulement un petit nombre de personne sont concernées. Nous autres, pour la plupart, qui n'avons pas de soldat au combat, nous restons simplement des spectateurs impuissants la plupart du temps, et quand une catastrophe se produit, nous l'apprenons par les médias et voyons parfois quelques images sur nos écrans ou dans les journaux. Cela nous touche, mais nous l'oublions vite, pris par nos occupations et vanités diverses. Nous ne sommes pas les victimes. Nous n'avons personne à pleurer. En fait, nous ne SAVONS RIEN, pour ainsi dire, de ce qui se passe là -bas.Ainsi ce courageux journaliste a tenu à rendre hommage aux morts et blessés de cette guerre, et nous livre des témoignages des familles qui ont perdu un enfant, un mari ou un père, les uns se sentant parfois coupables de cette mort, les autres la vivant difficilement mais courageusement et même avec fierté - le deuil de guerre se faisant ou ne se faisant pas, se faisant la plupart du temps assez mal.Des soldats racontent aussi "leur vie", émaillée parfois de plaisanteries pour ne pas sombrer dans le désespoir, tous faisant preuve de lucidité comme de bravoure. Ils pleurent eux aussi leurs camarades tombés à terre, ils les soignent aussi. Ils s'oublient eux-mêmes pour ne plus penser qu'à leur mission, mais aussi à leurs frères de combat qui sont blessés ou qui meurent sous leurs yeux. Et ils avancent, au milieu des obus, pour ramener aussi le corps de leur frère mort. Avancer, avancer, toujours pour ne pas laisser dans la poussière le corps blessé ou déchiqueté. Des impressions de terreur pour tous ces braves, qui se transcendent. Qui nous bouleversent.Bien des aspects sont ainsi relatés : comment annoncer la mort aux familles ? Eh bien, rien ne leur est caché, car les parents souhaitent tout savoir. Il faut tout leur dire le plus vite possible, le mieux possible.mais cela est dur aussi pour ceux qui l'annoncent, de même qu'il est aussi déchirant pour les équipes médicales qui s'occupent, par exemple, de redonner aux corps déchiquetés leur forme et apparence d'avant le drame...leur "travail" de reconstitution relève du miracle. Mais quelle épreuve aussi pour ces infirmiers et médecins, qui s'étonnent, une fois le corps et le visage plus ou moins bien reconstitués, de découvrir sur les écrans de télévision, grâce à des photos ou vidéos, à quoi ressemblait le pauvre cadavre dont ils avaient été chargés...D'autres sujets sont abordés, les cérémonies officielles, qui sont souvent pour les familles des moments pénibles, dont certaines se passèrent bien. Quant aux soldats, s'ils peuvent en toute liberté pleurer leurs frères morts au combat dans l'intimité, toute effusion sera évitée lors de çes cérémonies. Symboliquement cela signifie qu'il faut faire le deuil - qu'il faut penser à l'avenir. Mais çela demeurera pénible et difficile pour beaucoup.Alors, une leçon donnée parmi d'autres - et je dois abréger mon commentaire que je trouve bien i complet - est qu'il faut AIMER à temps et le dire, sans attendre que le malheur n'arrive, c'est ce que rapportent en majorité les parents et les veuves de ces héros "morts pour un idéal de vie" (p368).Mingasson écrit : "ils voulaient y aller, ils y sont allés. Il fallait y aller, ils y sont allés. Ils ont mis leur vie en mouvement jusqu'au risque de la perdre"Mingasson ne les assimile pas à des héros, mais à des exemples, dans ses toutes dernières lignes.Moi, je crois qu'ils sont des héros, comme les grands héros de toutes les guerres, comme ceux des grandes batailles antiques grecques et romaines, saluées et immortalisées par les grands auteurs grecs et latins, des héros comme ceux des deux dernières guerres mondiales.Des héros qui vont jusqu'au bout pour un idéal que la plupart d'entre nous n'entrevoit même pas dans ses rêves les plus...téméraires. Excusez du peu.
Qui a perdu un être cher sait que la douleur est indicible, sans fond. On se demande pourquoi les oiseaux chantent encore …Ici il est question de cette terrible perte mais ni pour cause de maladie ni de vieillesse, mais de guerre. Il est question de jeune vie littéralement raflée, de jeunes gens partis aussi vaillamment que parfois inconsciemment combattre en Afghanistan, et du traumatisme des victimes collatérales à qui la parole est donnée.Le projet de Nicolas Mingasson, photojournaliste, est pensé et cadré. Il ne se veut ni dans l'atermoiement ni dans la complaisance ni dans l'analyse du deuil mais dans la réunion de témoignageS, étape par étape.Ce qui donne évidemment toute sa force à cet ouvrage.Témoignages des copains militaires encore en vie mais marqués à vie (frères d’armes souvent anonymes pour les raisons que l’on suppose), des parents, des veuves.Laisser une trace de ces personnes encore pleurées par les leurs et de ceux qui restent. Du combat vécu sur le terrain et du combat que ceux qui restent ont à mener pour continuer à vivre malgré tout.(Guy parlant de la douleur de la perte de son fils) : « C’est la forme d’expression de la douleur qui évolue avec le temps, pas la douleur en elle-même, car elle, ne change pas. Je ne suis pas moins affligé aujourd’hui que je l’étais il y a sept ans. La seule chose est peut-être que le temps me laisse un tout petit peu d’espace entre les instants où cette douleur redevient insupportable ou difficilement supportable. (…) on n’a pas le droit de sombrer ni de se laisser abattre. »Hugues, ancien capitaine en Afghanistan : « Ma vie ne m’appartenait plus. Je devenais peu à peu cynique et insensible (…) on ne peut pas faire une dépression à chaque mort mais aussi parce que j’ai basculé dans un monde purement animal où ce qui comptait été d’optimiser mes chances de survie(…) la seule personne qui m’en parle est ma grand-mère, qui a connu la seconde guerre mondiale … » et tout le fossé qui se creuse avec ses autres proches qui ont du mal à présumer ce qu'il a vécu ...Cet ouvrage est + qu’un monument aux morts (bien que les familles des soldats morts en OPEX le réclament à juste titre) à la gloire de Benjamin, Thomas, Laurent, Loïc et tous les autres … dont les noms sont symboliquement imprimés en filigrane sur la 1è de couverture (à la fin de l’ouvrage, un mémorial des 90 militaires morts en Afghanistan inclut leurs dates de naissance et décès, leur grade et leur affectation).Il offre aux parents, épouses et frères d’armes un espace de parole.Et ce sont des témoignages poignants, bouleversants et forts, parce que pudiques également.Petite fille de veuve de guerre, je prends encore + la mesure de la brutalité ressentie par les familles et les amis, civils comme militaires. J’ai la sensation qu’avec ces témoignages, on pourrait tout aussi bien parler des morts par crimes terroristes. Même brutalité, même folie … puis la même force vitale qui anime ceux qui restent et souffrent parce l’amour perdure. Ce même amour qui leur a fait accepter l’engagement des leurs."C’est dans ses rêves que l’homme trouve la liberté, cela fut, est, et restera la vérité."
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